ANSES
Proposition de sujet Master 2 :

Intitulé du sujet :
Développement d'outils moléculaires pour la caractérisation du BHV-1 en phase de latence

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) : L'Anses est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministres chargés de la santé, de l'agriculture, de l'environnement, du travail et de la consommation. L'Anses met en oeuvre une expertise scientifique indépendante et pluraliste. Elle contribue principalement à assurer la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de l'environnement, du travail et de l'alimentation. Elle contribue également à assurer la protection de la santé et du bien-être des animaux, à la protection de la santé des végétaux et à l'évaluation des propriétés nutritionnelles et fonctionnelles des aliments. Elle exerce enfin des missions relatives aux médicaments vétérinaires.

Conditions de stages :
Lieu du stage : Laboratoire de l'Anses Sophia Antipolis, Unité Pathologie des Ruminants.
Adresse : 105 route des Chappes, les Templiers,
BP111 F-06902 SOPHIA ANTIPOLIS cedex
Web: www.anses.fr
Durée du stage : 6 mois à partir de janvier ou février 2011.
Rémunération : Une allocation mensuelle de stage de 417,08 euros est accordée par la direction scientifique de l'Anses (dossier à compléter avec le responsable chargé du suivi du stage).

Responsable scientifique chargé du suivi du stage :
Encadrant : Dr. Eric DUBOIS
E-mail : eric.dubois@anses.fr

Co-Encadrant : Dr. Véronique DUQUESNE
E-mail : veronique.duquesne@anses.fr

Profil et compétences requises :
De formation BAC+5, vous possédez des connaissances dans les domaines suivants : biologie moléculaire (PCR, RT-PCR, clonage...), virologie, culture cellulaire, bio-informatique (analyse de séquences...).

Votre intérêt pour le travail en équipe ainsi que votre implication dans le bon fonctionnement du laboratoire seront appréciés.

Adresser votre candidature (lettre de motivation + cv) par mail à Véronique DUQUESNE et Eric DUBOIS.

Sujet (objectif, démarche et technique, collaboration(s)...) :
L'herpes virus bovin de type 1 (BoHV-1) appartient à la sous-famille des alphaherpes virus et possède certaines caractéristiques biologiques des herpes virus simplex (HSV-1 et HSV-2). Il est responsable chez les bovins d'une variété de symptômes comme des conjonctivites, des pneumonies, des avortements et de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Comme les autres alphaherpes virus, le BoHV-1 est capable d'établir une infection latente après une phase d'infection aigue de réplication dans l'épithélium mucosal. Le site de cette latence se situe au niveau des cellules neuronales des ganglions trijumeaux ou mésentériques. La réactivation de la réplication virale et de ce fait l'excrétion du virus peuvent être induits par différents facteurs et notamment par un état de stress de l'animal ou un état d'immunosuppression. Elle peut être expérimentalement induite par l'injection de corticostéroïdes comme la dexamethasone.

Les différentes étapes de la latence des herpesvirus peuvent être divisées en trois parties : 1) l'installation de la latence avec l'entrée du génome viral dans les neurones ganglionnaires, l'expression des gènes viraux, la réplication virale et l'expression des gènes de latence (LAT ou LR) ; 2) le maintien de la phase de latence avec toujours l'expression des gènes de latence, l'extinction de l'expression des gènes viraux et de la réplication virale ; 3) la réactivation avec une reprise de l'expression des gènes viraux, de la réplication et de la formation des particules virales. Dans ce schéma, les gènes de latence sont les seuls transcrits abondamment durant cette phase et capables d'être détectés.

Le diagnostic de l'IBR est réalisé par détection de la réponse immunologique à l'aide de test ELISA. Cette réponse est développée 7 à 10 jours post-infection. Elle persiste généralement durant toute la vie de l'animal, cependant elle peut tomber en dessous des seuils de détection de ces tests. Ce phénomène est plus particulièrement observé chez des animaux infectés précocement en présence d'anticorps maternels. Dans ce cas, l'animal n'est pas détecté séropositif mais est potentiellement une source de contamination pour le reste du cheptel. La détection de ce type d'animaux dans les troupeaux présentant des réinfections alors qu'il est en démarche d'assainissement apparaît comme un outil supplémentaire pour aider la filière bovine.

Le présent sujet propose de mettre en place au sein du laboratoire des outils moléculaires permettant :
1) de confirmer la présence du BoHV-1dans les excrétions par un test de PCR en temps réel ;
2) de mettre en évidence la présence d'un virus latent par un test de RT-PCR dirigés vers les transcrits spécifiques de latence (LR-RNA and ORF-E).

Le développement de ces outils se fera à partir d'inoculation virale sur lignées cellulaires. La validation de ces outils pourra être réalisée sur un modèle d'infection expérimental (chez le lapin). Enfin, grâce à des collaborations actives de certains GDS, des prélèvements d'animaux infectés pourront être testés.

Mr Eric Dubois
eric.dubois@anses.fr