Les infrastructures ferroviaires sont au cœur des politiques de Développement Durable. A ce titre, les nouveaux projets de voies ferrées se doivent d’être exemplaires en matière environnementale. C’est pourquoi Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire français, souhaite renforcer en ce sens sa politique d’innovation pour la réalisation des nouvelles Lignes à Grande Vitesse (LGV).
En matière de chantiers de terrassement, cette résolution se traduit par la volonté d’employer en priorité les matériaux naturels rencontrés sur le site lors de travaux. Cette démarche minimise l’impact environnemental et réduit le coût économique des ouvrages. En effet, elle permet tout d’abord la sauvegarde des matériaux rocheux de carrière et la valorisation des matériaux rencontrés dans les emprises. Ensuite, elle préserve les écosystèmes des sites d’extraction. Et enfin, en limitant les flux de matériaux, elle réduit les nuisances au tiers et les émissions de CO2.
Néanmoins, il est courant que les ressources en place présentent des caractéristiques intrinsèques incompatibles avec la pérennité des ouvrages. Une technique employée dans ce cas est alors celle du traitement des sols avec de la chaux et /ou des liants hydrauliques (ciments, liants spéciaux routiers, …) dont une des particularités est d’améliorer les caractéristiques mécaniques.
Si à l’heure actuelle cette technique est fortement découragée dans le référentiel de construction des LGV, RFF souhaite la valider en montrant la possibilité d’utiliser ces matériaux fins traités dans des infrastructures ferroviaires.
Cette validation passe par l’étude de la durabilité sous sollicitations mécaniques mais aussi climatiques de ces matériaux. A l’heure actuelle, au laboratoire, les études sont menées séparément pour chacun de ces deux types de sollicitations. Les résultats obtenus sont très encourageants puisqu’ils montrent que les matériaux traités sont suffisamment résistants pour être utilisés dans une infrastructure LGV lorsqu’ils sont soumis à un seul type de sollicitation.
Le sujet de Master Recherche concerne l’étape finale permettant la validation du procédé. Elle consistera à déterminer le comportement mécanique des matériaux traités lorsqu’ils sont soumis au couplage sollicitation mécanique –sollicitation climatique.
Le candidat, issu d’un DUT universitaire ou d’une licence possèdera de bonnes bases en mécanique et en matériaux. Il aura en charge la mise au point d’un essai original sur le banc de fatigue utilisé au laboratoire. A partir de cet essai il déterminera et analysera le comportement en fatigue des matériaux traités sous sollicitations couplées. Une bonne maîtrise de l’anglais est requise.

Mr Preteseille Mathieu
mathieu.preteseille@ifsttar.fr

Département GER pt86
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