Pigiste - Quotidien Midi Libre et la radio de la mer [Béziers - 34]
GWENAELLE S.
Le réseau des diplômés Info-Com Lannion DUT 2005 Journalisme LP JOURNALISME 2006
Interview du 10/08/2007 - 1945 consultations
"La précarité est telle qu'il faut avoir un moral d'acier"
A défaut d'une situation stable à court terme dans les médias, Gwenaëlle envisage de se réoreinter vers la communication. Le groupe de presse pour lequel elle travaille actuellement (Le Midi Libre appartient à Le Monde) est en effet dans une phase de gêle des embauches.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J'ai 30 ans, suis parisienne et je vis à Béziers. Je viens de donner naissance à Valentin et suis pacsée à David, journaliste. Mes passions : mon métier, la batterie, le cinéma indépendant américain.
Qu'as-tu fait depuis l'obtention de ton DUT ?
Sortie de la promo 2005, j'ai pigé pour Métro et la Dépêche du Midi. Je suis partie sur Rennes pour lancer un mensuel : le journal des entreprises, filiale du Télégramme.
Dans quelle entreprise travailles-tu aujourd'hui ?
Actuellement, je suis pigiste pour le quotidien Midi Libre et la radio de la mer. J'ai aussi créé mon entreprise de communication et je travaille avec les institutions pour réaliser des communiqués.
Quel est ton métier ?
Pigiste, je travaille seule. Je pars souvent en reportage. Mes horaires s'établissent en fonction de l'actualité. Je n'ai pas d'objectif à atteindre. J'écris cependant au moins un article par jour.
Comment as-tu trouvé cet emploi ?
Suite à un stage
Comment as-tu été recruté ?
Pas de recrutement, j'avais déjà fait un stage. J'ai proposé ma disponibilité et mon savoir-faire au rédacteur en chef qui m'a prise pour faire des suppléments. Par la suite, j'ai collaboré de plus en plus.
Quels sont les qualités et compétences requises pour ce métier ?
L'écoute des autres, communiquer, avoir le gôut pour l'écriture, la curiosité, l'observation. Les connaissances des bases journalistiques sont un plus, mais on peut exercer en autodidacte.
Peux-tu nous parler de ta rémunération ?
En tant que pigiste, mes frais de déplacement, d'Internet et de portable sont pris en charge. Par contre, le salaire de l'article dépend de sa longueur donc mes revenus sont fonction de ce que j'écris.
Que conseillerais-tu à quelqu'un qui souhaite occuper le même métier ?
De la patience. il faut perséverer. La précarité est telle qu'il faut avoir un moral d'acier.
Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?
Je pense fermer mon entreprise car son fonctionnement est parasité par les élections. Je pense m'orienter vers la communication. Cette solution est envisageable si je ne trouve pas de poste stable dans les médias. Je souhaiterais avoir un job dans les six mois à venir. Midi Libre dépend du Monde qui est en mauvaise posture, donc, la direction gèle les embauches. Je ne pense pas pouvoir y être recrutée.
Quel regard portes-tu sur la formation reçue à l'IUT ?
J'ai repris mes études à 26 ans pour avoir une formation de journaliste. Si c'était à refaire ? Bien sûr, je n'hésiterais pas. La formation de journaliste est parfaitement adaptée à ceux qui souhaitent devenir localier.
Quelles étaient ta ou tes matières préférées à l'IUT ?
Bases journalistiques, la création du journal de l'école.
Quel est ton meilleur souvenir à l'IUT ?
La vie étudiante et les conseils de nos profs. Ces derniers aussi mettent un point d'honneur à ne pas nous traiter d'élite. Et heureusement car les médias ne nous attendent pas à la sortie de l'IUT. Le département Info-com est humble contrairement à d'autres IUT sur le territoire français.
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