Assistant de direction - Chantier naval JFA - Concarneau
Gaël D.
Le réseau des diplômés Génie Mécanique et Productique Brest DUT 1999
Interview du 28/11/2005 - 2248 consultations
"C'est un métier passionnant qui est la base des différents projets constituant le futur du chantier"
Avec un troisième cycle en administration des entreprises, Gaël met à profit sa double compétence au sein de la direction d'un chantier naval. Un poste décroché suite à deux stages effectués dans la même entreprise.
Qu'as-tu fait depuis l'obtention de ton DUT ?
Après mon DUT GMP, j'ai intégré l'IUP GMP (toujours à Brest) en 2nde année de Deug. Après deux licences, je suis parvenu en maîtrise et ai réussi à la valider ainsi que le titre d'ingénieur maître. J'ai ensuite fait un DESS CAAE (Certificat d'Aptitudes à l'Administration des Entreprises) où j'ai découvert la polyvalence et une grande ouverture sur le monde du travail.
Dans quelle entreprise travailles-tu aujourd'hui ?
Je travaille en CDI au Chantier naval JFA (www.jfa-yachts.com) à CONCARNEAU. Créé en 1993, le chantier est spécialisé dans la réalisation d'unités de plaisance de luxe. Nous réalisons des Voiliers et des Motors Yachts de 20 à 50 m. Nous disposons d'équipes chaudronnerie, ébénisterie, mécanique-plomberie ainsi que d'un bureau d'études. Notre effectif s'élève à 35 personnes et nous avons souvent recours à la sous-traitance pour les installations électriques et les traitements de peinture. Les unités que nous réalisons sont des projets uniques et sur mesure. Nous travaillons avec de nombreux fournisseurs et architectes de différents pays. Notre clientèle est majoritairement européenne voir internationale. Notre niveau de qualité et de technicité nous ont permis de nous faire une petite place sur ce marché de niche que constitue ces bateaux d'exception.
Quel est ton métier ?
Assistant de direction, je participe aux chiffrages des projets et je suis en charge plus particulièrement de la partie technique consultation des fournisseurs et sous traitants. Je réalise les cahiers des charges pour les gammes de voiliers que nous développons. Je participe à la relation clients. J'assiste parfois les chefs de projets dans leur suivi de production ou études spécifiques. Je participe aussi aux actions de communication (salons, communiqués de presse).
Comment as-tu trouvé cet emploi ?
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Comment as-tu été recruté ?
Ayant réalisé mon stage d'IUT dans ce chantier en 1999, j'y ai par la suite effectué 4 étés en bureau d'études. Après un stage IUP chez un concurrent, j'y ai réalisé mon stage de DESS suivi d'un CDD de 6 mois puis CDI.
Quels sont les qualités et compétences requises pour ce métier ?
- Anglais obligatoire - Connaissance générale sur le fonctionnement d'une entreprise (comptabilité, communication, gestion de production, commercial, ...) - Bases techniques dans de nombreux domaines (mécanique, plomberie, électricité, hydraulique, conception)
Quel jugement portes-tu sur ton métier ?
C'est un métier passionnant qui est la base des différents projets constituant le futur du chantier (à savoir que nous mettons 18 à 30 mois à réaliser un bateau). En contact avec de nombreux interlocuteurs en externe (architectes navals, designers, prospects, clients, représentant clients, journalistes, fournisseurs sous traitants) mais aussi en interne (personnel de l'atelier et du bureau d'études, chef de production et directeur du chantier), c'est un poste enrichissant ou apprendre et s'adapter constitue le quotidien. Après avoir connu (un peu) le travail au BE, mon poste me permet d'avoir une vision plus globale sur les projets et j'ai énormement de choses à apprendre.
Peux-tu nous parler de ta rémunération ?
Etant dans une petite entreprise, il est vrai que mon salaire n'est pas à mettre en face de mon BAC +5. Je touche pour l'instant 1350 € net par mois. Les dessinateurs au BE en sont à peu près au même niveau. Je relativise compte tenu du niveau de la vie en Bretagne et je me réconforte en me disant que ce que je fais est enrichissant, que l'entreprise est jeune et qu'il y a encore plein d'aspects à développer, que l'ambiance y est excellente et jeune et surtout je suis passionné ... Cependant, je doit renégocier mon salaire en fin d'année.
Que conseillerais-tu à quelqu'un qui souhaite occuper le même métier ?
- Continuer après le DUT pour avoir une formation plus poussée en conception et en gestion de production. - Avoir une double compétence ou une bonne conaissance de l'entreprise dans son ensemble - Faire un stage à l'étranger (un gros regret pour moi car je n'ai pas réussi à en trouver un) - Parler l'anglais
Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?
- J'espère qu'un chiffrage va bientôt aboutir afin de pouvoir suivre toutes les étapes en ayant été impliqué dans le projet dès le début. - Améliorer l'interface BE / atelier. - Pouvoir développer des outils de gestion de projets adaptés aux projets que l'on réalisent.
Quel regard portes-tu sur la formation reçue à l'IUT ?
Le DUT m'a permis de découvrir le monde industriel et a été un très bon tremplin (autant professionnel que scolaire). Cette formation est aussi professionnalisante et c'est un des points qui m'a le plus plu.
Quelles étaient ta ou tes matières préférées à l'IUT ?
Conception Gestion de production Informatique / Automatisme Formation mécanique sur machine en atelier Résistance des matériaux (non je blague)
Quel est ton meilleur souvenir à l'IUT ?
La préparation à la coupe de robotique E=M6 et un premier projet avec une équipe, un objectif, le robot et surtout l'usinage des pièces (et cette fois pas pour du beurre).
Pour conclure cet entretien, as-tu quelque chose à ajouter ?
Félicitation à l'équipe pédagogique pour son énergie et sa compétence. En espèrant que Le LMD une fois bien en place permette de continuer le développement de la formation mais aussi de préserver les moyens (je pense au parc machines et aux postes de profs alloués) afin que cette formation puisse encore et toujours être professionnalisante. Poursuites d'études ou emploi en sortie de formation, l'IUT est une solution appréciée non seulement par les étudiants mais aussi les entreprises. Sinon, je me répète mais il faut parler anglais.
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